
Conformité
Wikipédia en français parle de ce ponton :
En 2010, le Southern Railway of British Columbia termine les travaux d’un terminal rail-mer au sud de l’île Annacis. Ce système permettant de charger des wagons et des remorques routières sur des barges, doit traiter 6000 wagons par an, desservant l’Île de Vancouver et des industries côtières.

Pour la documentation, j’ai eu énormément de chance : à Vancouver, l’Annacis Rail Marine Terminal était un lieu ferroviaire avec une petite réputation ; cette réputation est passée au firmament grâce à Boomer Diorama. Et Boomer a construit une partie de son réseau sur la base du même prototype que le mien. Et il a documenté son travail à peu près en même temps que mes progrès1. Cela m’a permis d’avoir d’autres vues que celles plus générales (mais superbes) de Matthew Robson et Chris Medland, ou la vision (floue) de Google Maps :
Cette structure est composée de cinq éléments (de la droite vers la gauche) :
- l’abri pour l’équipe, qui abrite aussi le matériel de maintenance du ponton
- la partie fixe du ponton, sur des piliers en béton
- la partie mobile du ponton (qui monte et descent pour se caler sur la barge), elle comporte aussi un stub-switch triple.
- Deux tours qui portent les vérins permettant de monter et baisser le ponton
- Les cinq piliers de calage (peints en rouge-rouille), deux modèles différents.
Du fait de la taille de mon réseau, le ponton a été légèrement compressé en conservant l’esprit général. Il a été réduit en largeur, pour ne faire passer d’une voie au lieu de trois ; la partie fixe du ponton a été réduite de deux piliers dans la longueur. À la base ce ponton était encore plus étroit, mais cela étant fort laid, je lui ai redonné un peu de liberté quand je suis passé d’un réseau en carton à un réseau en bois.
Construction
Pontons


Le stub-switch triple est fonctionnel, mais capricieux : il faut surveiller chaque essieu qui y passe. Il a été compliqué à construire : j’ai fait deux versions du ponton, avec chacune leur stub, puis j’ai repris le stub de la seconde version deux fois. Il est composé de rails en maillechort Atlas code 55, soudés sur une plaque pour circuits imprimés, compété par des éléments en plastique. J’ai du réajuster et repeindre certains éléments depuis la construction.
Un inverseur ON-OFF-ON est placé sous le stub pour alimenter le cœur d’aiguille central. Chaque rail est réalimenté ; techniquement il est possible de faire passer une machine sur chaque voie, mais pour le moment, la barge n’est pas réalimentée2. Je sélectionne la direction en poussant sur les lames mobile avec un levier (souvent un tournevis ou une petite spatule). La partie mobile est fixée au réseau par des vis, démontables.
Sur la partie fixe du ponton, les piliers en béton sont constitués de profilé de châtaigner de 10x10, couverts de plastique ; le plastique est poncé pour représenté le biseau présent sur le prototype. Ils sont ensuite percés pour accueillir les tubes en plastique Evergreen représentant les pieds. Ces tubes permettent de faire passer les vis et les fils électriques qui maintiennent le ponton sur le réseau et l’aliment en électricité.
Tout le reste est en plastique Evergreen. Les rambardes ont été montées grâce à un gabarit fait maison. Le pont en planches a été rainuré en suivant un patron, chaque planche a été marquée.
Tours
Les deux structures à quatre piliers ont été réalisées à l’aide d’un gabarit d’assemblage. Chaque tour est composée de quatre profilés en plastique rond, recouverts de plastique sur l’extrémité supérieure. Les entretoises sont en profilé carré de 2mm de section. Pour les ajuster, cela s’est fait avec pas mal d’essais, et un peu de déchet. J’ai scotché un morceau de toile émeri sur une chute de tube pour que les entretoises s’ajustent au pus près. Un peu d’enduit a fait le reste du travail d’ajustement.
L’embase de chaque tour est percée, dotée d’une vis par l’intérieur, collée à la colle bi-composant époxy. Cela me permet de retirer ces éléments du réseau quand j’en ai besoin. Malheureusement cela ne fonctionne pas toujours bien, et j’ai ainsi détruit une tour en la démontant.
Les échelles de visite sont issues de photodécoupe. Les tiges de piston des vérins sont en acier inoxydable. Les câbles d’alimentation sont en fil d’acier de 1mm. Les rambardes sont souvent une source de questions, mais elles sont bien en profilé plastique rond de 0,5mm.
Piliers de calage
Il y en a deux auprès du ponton, puis trois plus loin, pour le calage des navires. Ils sont faits en plastique Evergreen, un tube dont les extrémités sont recouvertes de plastique, puis détaillés avec des profilés divers. L’embase de chaque pilier est percé, doté d’une vis par l’intérieur, collée à la colle bi-composant époxy. Cela me permet de retirer ces éléments du réseau quand j’en ai besoin.
Les panneaux des amortisseurs sont faits d’une plaque avec deux profilés ; les emplacements des écrous qui retiennent les bandes de caoutchouc ont été représentés. Faute de place, je n’ai pas reproduit les échelles de visite et les garde-fous.
Abri
Le petit bâtiment qui abrite le bureau du yard présente la particularité d’être à l’échelle. Il est également en carte plastique à l’exception des rambardes, photodécoupées. L’ensemble est conçu en trois blocs : embase de l’abri, abri et terrasse. Cette dernière reprend le bon nombre de rangées de parpaings et de marches. L’intérieur (côté droit) est aménagé (voir la section « détails »).
Détails
Sur le ponton les extincteurs sont protégés par des bâches, reproduites avec un mouchoir en papier. Ce même mouchoir en papier à servi à fabriquer le manche à air.
L’ensemble des cordages et des élingues sont en fil de couture, certaines attachées à des treuils. La bouée de sauvetage est un morceau de fil de laiton de 1mm, mis en forme sur un manche de pinceau et peint.
Les piliers de calage ont des chaînes pour certaines, pour les autres c’est du fil pour accastillage qui figure les les amarres.
Les caméras refusaient des rester sur le réseau, et j’en ai perdu quelques unes. Ce sont surtout les fils des caméras, en fil de cuivre de 0,1mm peint, qui ont m’ont fait pousser le plus de jurons.
Les lampadaires sont un bout de profilé rectangulaire en carte plastique, collés en haut d’un profilé Evergreen de 1mm. Ce choix a été fait pour privilégier la finesse et la souplesse, au détriment d’un lampadaire fonctionnel, qui aurait sûrement nui à la scène en était bien trop gros.
L’intérieur de l’abri présente une armoire métallique et un bureau (avec un micro-ondes, qu’on ne voit plus). L’éclairage est fonctionnel. Le seul personnage collé du réseau est au travail. Il s’agit d’un ouvrier Merten qui est tombé de mon établi et sur lequel j’ai marché3 : ayant perdu un bras, je lui offer un job à l’abri.
J’ai choisi d’ignorer tous les grillages autour de la scène. J’ai fait l’essai, et cela « tassait » tout.
Peinture et lettrage
Les pièces sont apprêtées, puis peintes avec des peintures Vallejo, avec des méthodes habituelles.
Les deux éléments du ponton étant couvert de planches, chaque planche est peinte individuellement. La patine avec des jus acryliques permet de les « fondre » ensemble.
Sur le côté du ponton mobile se trouve le logo de la compagnie. J’ai recréé le logo en format vectoriel, pour ensuite l’imprimer sur une feuille de décalcs transparents. Le même logo a été utilisé sur l’abri. Et une planche est partie chez Boomer...
La patine est confiée à tout ce que j’avais sous la main : lavis, crayons aquarelle, aérographe et application au pinceau. Une difficulté était d’avoir une ligne de marée qui soit cohérente tout le long de la structure (et sur le reste du réseau). C’est le décor, réalisé avant le reste, qui a guidé la hauteur laissée par la vase sur la structure. La partie mobile du ponton a plusieurs « lignes de vase », du fait qu’elle change parfois d’angle.
Évaluation
À faire ! La galerie est pleine de photos pour les évaluateurs.
- construction : /40
- détails : /20
- conformité : /25
- finition et lettrage : /25
- scratchbuild : /15