SRY barge slip

Le ponton est à la fois l’inspiration première de tout mon réseau, et son focus. Et il m’a causé pas mal de soucis lors de sa construction.

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Statut : Évaluation en attente , Paperasse en cours , Présentation pour un Merit Award

Progression estimée : 99%

La toute première tentative de faire une maquette d’Annacis était ce plan, destiné à devenir un simple diorama. Tout s’est emballé par la suite, mais l’essentiel était présent : le ponton.
En dessous, il y a un projet - ennuyeux - de réseau ferroviaire français en HO que j’ai abandonné rapidement après avoir commencé à l’échelle N.

Conformité

Wikipédia en français parle de ce ponton :

En 2010, le Southern Railway of British Columbia termine les travaux d’un terminal rail-mer au sud de l’île Annacis. Ce système permettant de charger des wagons et des remorques routières sur des barges, doit traiter 6000 wagons par an, desservant l’Île de Vancouver et des industries côtières.

Ce type de vue vaut une photo des années 1890 pour construire un modèle réduit : il y a beaucoup de mystère et c’est très, très loin.

Pour la documentation, j’ai eu énormément de chance : à Vancouver, l’Annacis Rail Marine Terminal était un lieu ferroviaire avec une petite réputation ; cette réputation est passée au firmament grâce à Boomer Diorama. Et Boomer a construit une partie de son réseau sur la base du même prototype que le mien. Et il a documenté son travail à peu près en même temps que mes progrès1. Cela m’a permis d’avoir d’autres vues que celles plus générales (mais superbes) de Matthew Robson et Chris Medland, ou la vision (floue) de Google Maps :

Boomer Diorama
Boomer Diorama
Boomer Diorama

Cette structure est composée de cinq éléments (de la droite vers la gauche) :

  • l’abri pour l’équipe, qui abrite aussi le matériel de maintenance du ponton
  • la partie fixe du ponton, sur des piliers en béton
  • la partie mobile du ponton (qui monte et descent pour se caler sur la barge), elle comporte aussi un stub-switch triple.
  • Deux tours qui portent les vérins permettant de monter et baisser le ponton
  • Les cinq piliers de calage (peints en rouge-rouille), deux modèles différents.
Premier essai : trop étroit.

Du fait de la taille de mon réseau, le ponton a été légèrement compressé en conservant l’esprit général. Il a été réduit en largeur, pour ne faire passer d’une voie au lieu de trois ; la partie fixe du ponton a été réduite de deux piliers dans la longueur. À la base ce ponton était encore plus étroit, mais cela étant fort laid, je lui ai redonné un peu de liberté quand je suis passé d’un réseau en carton à un réseau en bois.

L’abri (avant intégration et patine complète) et son prototype (engonçé dans ses grilles).

Construction

Pontons

La partie fixe du ponton est une plaque de MDF recouverte de plastique.
L’évocation des profilés en bois qui recouvrent la barge a eu lieu à ce stade, avec une découpe individuelle de chaque planche. Elles ont ensuite été recouvertes par les larges planches longitudinales qui constituent le « pont » du ponton.
La partie mobile du ponton est basée sur une combinaison d’une base MDF de 10mm et d’une base MDF de 6mm. Idem : cela est recouvert de plastique.
Une fois fait, il a fallu fraiser pour créer un emplacement pour l’inverseur.

Le stub-switch triple est fonctionnel, mais capricieux : il faut surveiller chaque essieu qui y passe. Il a été compliqué à construire : j’ai fait deux versions du ponton, avec chacune leur stub, puis j’ai repris le stub de la seconde version deux fois. Il est composé de rails en maillechort Atlas code 55, soudés sur une plaque pour circuits imprimés, compété par des éléments en plastique. J’ai du réajuster et repeindre certains éléments depuis la construction.

Un inverseur ON-OFF-ON est placé sous le stub pour alimenter le cœur d’aiguille central. Chaque rail est réalimenté ; techniquement il est possible de faire passer une machine sur chaque voie, mais pour le moment, la barge n’est pas réalimentée2. Je sélectionne la direction en poussant sur les lames mobile avec un levier (souvent un tournevis ou une petite spatule). La partie mobile est fixée au réseau par des vis, démontables.

Sur la partie fixe du ponton, les piliers en béton sont constitués de profilé de châtaigner de 10x10, couverts de plastique ; le plastique est poncé pour représenté le biseau présent sur le prototype. Ils sont ensuite percés pour accueillir les tubes en plastique Evergreen représentant les pieds. Ces tubes permettent de faire passer les vis et les fils électriques qui maintiennent le ponton sur le réseau et l’aliment en électricité.

Tout le reste est en plastique Evergreen. Les rambardes ont été montées grâce à un gabarit fait maison. Le pont en planches a été rainuré en suivant un patron, chaque planche a été marquée.

Tours

Les deux structures à quatre piliers ont été réalisées à l’aide d’un gabarit d’assemblage. Chaque tour est composée de quatre profilés en plastique rond, recouverts de plastique sur l’extrémité supérieure. Les entretoises sont en profilé carré de 2mm de section. Pour les ajuster, cela s’est fait avec pas mal d’essais, et un peu de déchet. J’ai scotché un morceau de toile émeri sur une chute de tube pour que les entretoises s’ajustent au pus près. Un peu d’enduit a fait le reste du travail d’ajustement.

L’embase de chaque tour est percée, dotée d’une vis par l’intérieur, collée à la colle bi-composant époxy. Cela me permet de retirer ces éléments du réseau quand j’en ai besoin. Malheureusement cela ne fonctionne pas toujours bien, et j’ai ainsi détruit une tour en la démontant.

Les échelles de visite sont issues de photodécoupe. Les tiges de piston des vérins sont en acier inoxydable. Les câbles d’alimentation sont en fil d’acier de 1mm. Les rambardes sont souvent une source de questions, mais elles sont bien en profilé plastique rond de 0,5mm.

Piliers de calage

Il y en a deux auprès du ponton, puis trois plus loin, pour le calage des navires. Ils sont faits en plastique Evergreen, un tube dont les extrémités sont recouvertes de plastique, puis détaillés avec des profilés divers. L’embase de chaque pilier est percé, doté d’une vis par l’intérieur, collée à la colle bi-composant époxy. Cela me permet de retirer ces éléments du réseau quand j’en ai besoin.

Les panneaux des amortisseurs sont faits d’une plaque avec deux profilés ; les emplacements des écrous qui retiennent les bandes de caoutchouc ont été représentés. Faute de place, je n’ai pas reproduit les échelles de visite et les garde-fous.

Abri

Le petit bâtiment qui abrite le bureau du yard présente la particularité d’être à l’échelle. Il est également en carte plastique à l’exception des rambardes, photodécoupées. L’ensemble est conçu en trois blocs : embase de l’abri, abri et terrasse. Cette dernière reprend le bon nombre de rangées de parpaings et de marches. L’intérieur (côté droit) est aménagé (voir la section « détails »).

Détails

Sur le ponton les extincteurs sont protégés par des bâches, reproduites avec un mouchoir en papier. Ce même mouchoir en papier à servi à fabriquer le manche à air.

L’ensemble des cordages et des élingues sont en fil de couture, certaines attachées à des treuils. La bouée de sauvetage est un morceau de fil de laiton de 1mm, mis en forme sur un manche de pinceau et peint.

Les piliers de calage ont des chaînes pour certaines, pour les autres c’est du fil pour accastillage qui figure les les amarres.

Les caméras refusaient des rester sur le réseau, et j’en ai perdu quelques unes. Ce sont surtout les fils des caméras, en fil de cuivre de 0,1mm peint, qui ont m’ont fait pousser le plus de jurons.

Les lampadaires sont un bout de profilé rectangulaire en carte plastique, collés en haut d’un profilé Evergreen de 1mm. Ce choix a été fait pour privilégier la finesse et la souplesse, au détriment d’un lampadaire fonctionnel, qui aurait sûrement nui à la scène en était bien trop gros.

L’intérieur de l’abri présente une armoire métallique et un bureau (avec un micro-ondes, qu’on ne voit plus). L’éclairage est fonctionnel. Le seul personnage collé du réseau est au travail. Il s’agit d’un ouvrier Merten qui est tombé de mon établi et sur lequel j’ai marché3 : ayant perdu un bras, je lui offer un job à l’abri.

J’ai choisi d’ignorer tous les grillages autour de la scène. J’ai fait l’essai, et cela « tassait » tout.

Peinture et lettrage

Les pièces sont apprêtées, puis peintes avec des peintures Vallejo, avec des méthodes habituelles.

Les deux éléments du ponton étant couvert de planches, chaque planche est peinte individuellement. La patine avec des jus acryliques permet de les « fondre » ensemble.

Sur le côté du ponton mobile se trouve le logo de la compagnie. J’ai recréé le logo en format vectoriel, pour ensuite l’imprimer sur une feuille de décalcs transparents. Le même logo a été utilisé sur l’abri. Et une planche est partie chez Boomer...

La patine est confiée à tout ce que j’avais sous la main : lavis, crayons aquarelle, aérographe et application au pinceau. Une difficulté était d’avoir une ligne de marée qui soit cohérente tout le long de la structure (et sur le reste du réseau). C’est le décor, réalisé avant le reste, qui a guidé la hauteur laissée par la vase sur la structure. La partie mobile du ponton a plusieurs « lignes de vase », du fait qu’elle change parfois d’angle.

Évaluation

À faire ! La galerie est pleine de photos pour les évaluateurs.

  • construction : /40
  • détails : /20
  • conformité : /25
  • finition et lettrage : /25
  • scratchbuild : /15

Déclaration de qualification (SOQ)

Identification des éléments construits en scratch

  • Tout.

Liste de tous les composants commerciaux présents sur le modèle.
(Hors éléments de détail présents autour du bâtiment — palettes, poubelles...)

  • échelles, pris dans FKS Modellbau 160-112-20
  • Ensemble de mini chaînes, Aber, R46
  • micro LEDs
  • WC portable DM-Toys

Liste des matériaux utilisés pour la construction du modèle

  • MDF 10mm et 6mm
  • Profilé de châtaigner de 10x10
  • Plastique Evergreen
    • Plaque 0,5, 1 et 2mm
    • Profilés divers
  • fil acier 1mm
  • fil laiton 0.5mm
  • Rail Atlas code 55
  • Colle Tamiya Ultrathin Cement
  • Colle bi-composant époxy
  • Colle Deluxe Rocket Rapid
  • Cyano21 Black
  • AK White putty Hard 103
  • Peintures Vallejo (au moins celles dont je me souviens)
    • 71.121 Light Gull Grey
    • 71.045 Cement grey
    • 71.131 Concrete
    • 71.001 White
    • 71.119 White grey
    • 71.105 Brown RLM26
    • 71.284 UK Light mud
    • 70.956 Orange
    • 71.317 All. Sv. Gol Light Blue
    • wash 76.515 Light Grey
  • Peintures AK
    • AK 11027 Rubber black
    • AK 11210 Natural steel
    • AK11850 RAF Extra dark sea grey
    • AK 11103 Medium rust
    • AK 11105 Light rust
    • AK 11107 Dark rust
  • Crayons AK Weathering
    • Black 10001
    • White 10004
    • Sepia 10010
    • Light Rust 10011
    • Dark Rust 10013
    • Strong ocher 10014
  • Vallejo Acrylic varnish
    • Gloss 28.530
    • Matt 28.531
  • Liquitex Matt Medium
  • Mouchoir en papier
  • Fil de couture
  • Fil pour accastillage
  • Tige acier inox 1mm
  • fil de cuivre de 0,1mm

Sources

Boomer Diorama a été le principal fournisseur de photos pour la construction, ainsi que Matthew Robson et Chris Medland.


Notes

↑ 1 Boomer a juste un poil plus de que temps, il a donc démarré après moi, et fini avant. Il faut rappeler que nous avons deux approches qui ne sont pas du tout les mêmes, et si nous avons utilisé des techniques communes (il m’en a apprise quelques unes), beaucoup diffèrent.

↑ 2 Le prototype n’envoie que très rarement du matériel moteur sur la barge (à part la maintenance du SVI ou des trains exceptionnels). Pour charger la barge, elle utilise des idlers cars, les locomotives ne devant pas monter sur la partie mobile en service régulier.

↑ 3 Je marche régulièrement sur mes maquettes, allez comprendre...


Galerie