La seule manière de réussir un modèle réduit, c’est de s’inspirer de la réalité, dit-on souvent. J’ai tendance à aussi y croire :
Je suis souvent attristé de lire ou d’entendre des personnes affirmer que le train américain, que je pratique, ne les intéresse pas, car « trop différent ». Et de détourner le regard, ou couper court à une conversation car, dans leur esprit, nous ne pouvons plus nous comprendre.
Certes, il y a des différences, mais un wagon comme celui que je présente prendra la poussière et la rouille d’une manière fort similaire, qu’importe le lieu où il a traîné. C’est pour cela que l’observation de l’existant reste toujours aussi essentielle : sans elle, on ne fera que mettre de la peinture sur un modèle réduit, au lieu de fondre ce dernier dans un réalisme et une ambiance qui font dire « c’est comme si on y était ». Le tas de crasse wagon présenté en photo peut donc servir pour reproduire son petit cousin au 1:160, mais aussi pour une benne Decauville dans une carrière de la Marne, ou un wagon à agrégats roulant à Hokkaido.
Et personne ne vous empêche de créer votre réalité. J’ai déjà exploré cela, avec un réseau sur une autre planète. Cependant la plausibilité de cet univers viendra aussi de sa cohérence. Il existe quelques éléments à prendre en compte, et la corrosion ou les vents de poussière auront à obéir à quelques règles universelles afin d’être comprises par les personnes qui verront votre réalisation. Cette réalité, comme toute autre, sera a construire à intersection de celles déjà existantes.